vendredi 21 juin 2013
Un grand flou persiste sur le financement de la réforme des rythmes scolaires
Le gouvernement avait promis de débloquer 250 millions d'euros pour "amorcer" la réforme des rythmes scolaires. Objectif : inciter, grâce à un financement exceptionnel, le plus grand nombre de villes à revenir dès 2013 à la semaine d'école de quatre jours et demi, alors que les municipalités peuvent reporter à 2014 une mesure jugée "précipitée" par bon nombre d'enseignants et de parents.
A quinze jours des congés d'été, on ignore encore qui viendra abonder ce "fonds d'amorçage" – "les arbitrages interministériels sont en cours", dit-on à Matignon. Rien n'a encore été dit, officiellement, du montant global des sommes allouées, même s'il ne fait guère de doute qu'elles seront très inférieures aux 250 millions d'euros initialement évoqués.
Et pour cause : lorsque le chef de l'Etat a avancé ce chiffre, devant le congrès des maires en novembre 2012, le gouvernement espérait encore qu'"une ville sur deux" ou qu'"un élève sur deux" adopterait les nouveaux rythmes dès 2013. On en est loin : 22,5 % seulement des écoliers verront finalement leur emploi du temps modifié en septembre, selon une estimation donnée par le ministère de l'éducation.
ENVELOPPE DE 90 OU 100 MILLIONS D'EUROS
Ces effectifs, qui restent à affiner, ont leur importance : l'aide versée aux collectivités au titre du fonds d'amorçage en dépend. Elle a été fixée à 50 euros par élève et par an, sauf pour les communes en difficulté ou rurales, qui toucheront 90 euros par élève
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